Les normes européennes
ont interdit certains traitements ce qui en effet
réduit le temps de vie des toiles coton et poly/coton.
Pourtant les toiles coton et coton/polyester peuvent
résister plus de 2 ou 3 ans, et plus, pourvu qu'on
les entretienne. Nous conseillons de les traiter
avant deux ans et mieux, de les traiter et les
peindre immediatement ou le plus tôt possible
(les pigments protègent la toile des u.v).
Les cotons ou polyester/coton
2i sont imper et imputrescibles ce qui signifie
qu'elles sont traitées avec un enduit imperméabilisant
qui a des propriétés tensioactives, en quelques
pluies le traitement se répartit est parfait sa
protection, de plus un ou plusieurs fongicides
lui sont associés, ceux-ci sont dé lavables à
l'eau et donc profitent de l'imperméabilisant
comme d'une protection, la législation ayant interdit
au fur et à mesure beaucoup de fongicides plus
huileux qui tenaient mieux. Les professionnels
sont tout à fait capables de produire des toiles
naturelles très résistantes (voire même aux conditions
climatiques tropicales ou équatoriales) mais l'interdiction
d'utilisation de métaux lourds ou autres produits
antibiotiques très efficaces impose des entretiens
suivis, donc des retraitements. Selon les conditions
d'utilisation plus ou moins favorables au développement
de champignons et des mousses, humidité, températures
douces, pluies chargées de particules, retombées
organiques des arbres, il sera nécessaire de laver
à l'eau pure et à la brosse douce avant un retraitement.
En général après 2 ans d'exposition, le mieux
étant de le faire plus tôt voire après quelques
semaines, le temps de perdre un peu d'effet déperlant
des toiles neuves. On peut aussi peindre les toiles
pour les protéger encore. Les pigments mélangés
à une base acrylique diluée à l'eau assurent un
écran aux UV. Les peintures d'étanchéité ajoutent
une barrière imper et soulagent donc les toiles
d'une fonction importante mais elles ferment complètement
les échanges gazeux ce qui peut provoquer théoriquement
des condensations, encore que nous ne l'ayons
jamais encore constaté sur nos toiles naturelles
ou semi-synthétiques courantes recouvertes d'une
peinture d'étanchéité. Pour la toile coton-polyester,
ce qui vaut aussi pour les toiles coton, voire
même pour toute toile naturelle ou semi-synthétique
traitée 2i ou encore 3i et utilisées sans autre
ajout, toutes ces toiles nécessitent un entretien
imperméable après lavage à l'eau et à la brosse
douce au moins à 2 ans, encore qu'un premier traitement
à un an soit recommandable pour mieux entamer
le cycle de vie, on peut aussi blinder la toile
avec un retraitement après quelques semaines d'usage
mais ce serait en général pour la peindre. En
effet les UV sont des agresseurs très virulents
sous nos latitudes et les pigments aident à leur
faire barrière, un liant acrylique dilué à 3 à
5 volumes d'eau avec des pigments si possible
sombres (attention aux pigments porteurs de bactéries,
champ .., les calciner serait mieux, au moins
les cuire avant de les disperser, les laisser
une nuit dans l'eau). On peut aussi peindre les
toiles avec du DIP ETANCH, dans ce cas autant
le faire assez tôt, voire illico, cela ferme totalement
mais le constat est que le tamponnage de la condensation
sur la face interne coton ou coton-polyester reste
très performante, en cas d'application sur des
toiles usagées, lavage préalable, sulfate de cuivre
pur spécialement sur les parties attaquées avant
l'application de l'étanchéité ou en prévention
si on ne pose pas d'enduit imperméable, ce qui
est envisageable uniquement avec des peintures
étanches, les autres ne remplaceront pas l'imperméabilisant.
En cas d'attaque importante de champignons : eau
de Javel au 50ième, séchage, vinaigre blanc au
10ième, séchage, éventuellement sulfate de cuivre
à 3/4 de saturation, séchage, réimperméabilisation
avec un enduit combiné à un fongicide, éventuellement
peinture. Ces toiles sont un palliatif devant
l'absence de toiles de lin ou de chanvre aux performances
équivalentes à celles des cotons ou coton-polyester
(régularité des chaînes et des duites, serrage
du tissage), bien que l'usage de peinture étanche
permette de les adopter de façon prioritaire.
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